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l'ex blog du Théâtre du Petit Merlan
7 mai 2006

Marie Bashkirtseff, une voix de femme.

Marie Bashkirtseff

Marie Bashkirtseff est née le 24 Novembre 1858 à Gravonzi en Ukraine et meurt de la tuberculose le 31 octobre 1884. On l’enterre à Paris au cimetière de Passy.

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Elle commence son journal en 1872 et le termine onze jours avant sa mort : «  On voit les gens, ils vous parlent, on répond mais on est pas à la terre. Une indifférence tranquille, pas douloureuse, un peu comme un rêve à l’opium…il m’est impossible de monter l’escalier… »

Le journal de Marie, ce sont douze années de sa vie dans lequel elle se livre et se montre avec une lucidité souvent ironique et une intelligence critique. Elle s’y décrit à sa place, en tant que femme artiste dans une société où elle a le sentiment de ne pouvoir exister comme elle le voudrait. Elle y parle de sa maladie qui l’empêchera de développer ses dons multiples, de sa mort inéluctable mais à laquelle elle ne veut pas croire ; à l’amour auquel elle rêve à défaut de le vivre et de Dieu, Dieu qu’elle implore mais qui ne l’entend pas.

Adapté par Danièle de Cesare et mis en scène par Dominique Noé la parole de Marie Bashkirtseff est l’expression la plus parfaite d’un combat mené par une femme, combat pour la liberté, personnelle, d’expression ou de pensée.

L’histoire de Marie, remarquablement retranscrite sous nos yeux de spectateurs est celle de tout un chacun : ce que dit Marie, ses doutes, ses incertitudes, ses désespoirs sont autant de sentiments qui un jour ont traversé nos esprit sans que nous puissions les définir, les exprimer.

Cette artiste, cette force créatrice nous donne l’exemple d’une lutte perpétuelle pour la reconnaissance de sa créativité, pour son esprit d’émancipation, pour sa lucidité face à la mort présente à chaque minute de son existence.

Marie nous interpelle, nous touche au plus profonds de nos âmes et nous rappelle combien le courage est beau, surprenant, admirable, surtout lorsque la lutte est vaine. De ces écrits qui nous semblent finalement si familiers, de ces pensées couchées sur les pages d’un journal, nous garderons le souvenir impérissable d’une femme proposant au nom de tous le combat vers la liberté.



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